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Le 12 may 2016.-

 

Retourner à notre essence et raison d'être.

 

 

Le 19 août 2013 nous ouvrions notre éditorial de la date avec une phrase de José Ingenieros, et quelques propres qui définissaient notre vision. La présente est une bonne conjoncture pour les rappeler.

 

 « Quand s’obstrue à un seul homme le chemin de toutes les possibilités, il y a des injustices dans la nation. Tout privilège en faveur d'un chaste, un parti, un sexe, une fraction ou un groupe, uni en opposition aux autres, est un résidu de barbarie qui viole la justice. Les nations sont civilisées dès qu'elles opposent la solidarité totale aux privilèges particuliers. » (José Ingenieros, “Las Fuerzas Morales”, Buenos Aires, 1925).

 

 « Une fois j'ai écouté définir par un religieux le concept de péché : « C’est le Grand Mal, tout cela qui génère douleur dans le monde ». Et une telle définition a beaucoup senti, si nous considérons que même toute la douleur aveugle et apparemment inévitable qui existe dans le monde naturel, les problèmes congénitaux, accidents, cataclysmes, etc., il serait mitigé et réussirait à être relégué si, en remplissant le mandat évangélique d'amour chrétien (d'autres religions sont aussi basées sur des principes similaires), nous nous convertissions en yeux de l'aveugle, jambes du paralytique, ouïes du sourd, l'appui des naufragés de cette vie.

 

 « Nous devrions de même considérer les avances des sciences qui, au pas du temps, et sans un but ni une conscience éminemment religieux (« les sentiers de Dieu sont inscrutables »), ils trouvent de nouvelles solutions au plan de Dieu de mitiger la souffrance, en essayant de donner de nouveaux yeux aux aveugles, nouvelles jambes aux paralytiques, l'aide aux vies cassées par l'infortune.

 

 « Devant ce panorama, qui implique situer à notre époque à un point tel de possibilités qui ne se sont jamais rendues d’avant dans le devenir de l'humanité, il est absolument rétrogradant, impropre de l’hauteur des temps, le fait  qu’il existe tant (et chaque fois plus) de souffrance ignorée, inaperçue, et jusqu'à provoquée, augmentée et approfondi. »

 

Et en laissant la question ouverte, il vaut la peine d'approfondir dans plus de citations de Ingenieros, qui déjà montrent une voie pour atteindre ce monde meilleur qui a toujours constitué l’espoir de l'humanité, et qu’il paraît aujourd'hui, encore une fois de plus, elle s'éloigne et perd de vue définitivement.

 

« ... Le juste homme veut que la faveur et la charité disparaissent, par superflus. La justice ne consiste pas à cacher les fléaux, mais à les supprimer. Les remèdes inutiles servent à compliquer seulement les maladies. »

 

« ... L'acte charitable, la faveur, est une complicité dans le mal. Derrière toute charité il existe une injustice. »

 

« ... Le juste homme ne peut pas écouter à ceux qui prêchent la charité pour continuer de mettre l'injustice à profit. »

 

« ... Où il manque la justice il ne peut pas y avoir solidarité; en semant l’une se récolte l'autre. »

 

« ... Il y a solidarité dans une communion d'hommes quand le bonheur du meilleur enorgueillit à tous et la misère de celui le plus triste couvre à tous de la honte. »

 

« … Violence : réclamer des droits sans accepter l'accomplissement des devoirs qui leur sont corrélatifs. Injustice : imposer des devoirs sans respecter les droits correspondants. »

 

« ... La sainteté est de ce monde; ils entrent dans elle, les hommes qui méritent de passer à l'avenir comme exemplaires d'une humanité plus parfaite. »

 

 « Les jeunes sans chemin moral sont nuisibles pour la société… Il s’avilit à la jeunesse en lui conseillant le chemin facile des servitudes lucratives. Ne prêtent pas audition les jeunes à ces mots de tentation et de honte. »

 

« Il n'est pas digne de joindre des miettes dans les festins des puissants. S’ils sont jeunes, déshonorent sa jeunesse, ils la trahissent, en préférant le don à la conquête. Dans toute activité sociale, art, science, ils se forment avec le temps caucus d’hommes qui sont arrivés. Ils souhaitent maintenir les choses comme ils sont, en s'opposant à autant qu'il signifie rénovation et progrès; ils sont les ennemis de la jeunesse, ses corrupteurs. Tout ils offrent en échange de l'adulation et du renoncement, des sinécures dans la bureaucratie, des rangs dans les académies. Accepter est se compliquer avec le passé. La jeunesse qui se soumet est force morte, elle perd l'impulsion rénovatrice. »

 

 

Nous restons donc convoqués à l'action pour essayer de mettre en œuvre ces intentions nobles. Il n'y a pas d'impossibles pour Dieu, et Il compte sur nous pour faire un meilleur monde, ce qui n'est pas possible si, ensemble, nous ne nous compromettons pas personnellement à cela.

 

 

​"Alle Menschen werden Brüder,

Wo dein sanfter Flügel weilt. "

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